Directives électorales obligent. Tous les candidats doivent fermer leur gueule. Seuls les Chefs de parti ont droit de parole. Bernard Drainville joue le rôle de plante verte. Il est planté là, intégré au décor comme une plante verte qui fait partie du paysage verdatre des écolos. On pousse Christine Saint-Pierre dans le coin, avant que l'ex-journaliste de Radio-Canada n'ait terminé sa réponse à la question d'un journaliste. Dumont se débarasse d'un candidat grande gueule. Boisclair le Magnifique dit mollement appuyer son candidat qui avait raconté dans un livre, sans nier le génocide du Rwuanda, que le drame racial ne s'était pas exactement passé comme le colporte la propagande raciste. Le candidat libéral vedette économique ne parle plus de Mario Dumont, le "Jean-Marie Le Pen" de l'ADQ. Le port du string par les jeunes musulmanes inscrites dans une ligue de soccer féminin n'est pas interdit. Le port du string devrait être analysé par le comité spécial qui présentera un code de bonne conduite "politiquement correcte".
Caméraman, flashback 1995.
J'étais directeur de l'information au journal 1ère Édition. Je signais les commentaires du samedi. Des représentants du Dr Camille Laurin m'avaient approché. Ils cherchaient des journalistes qui acceptaient de se déguiser en propagandistes de la Bible indépendantiste. On m'a offert le comté de Vaudreuil, si j'acceptais de présenter ma candidature avec l'équipe péquiste. On m'a raconté que Jacques Parizeau accueuillait favorablement cette suggestion. Je devais rencontrer personnellementl le CHEF en tournée préréférendaire. On m'a aussi laissé entendre, plus ou moins subtilement, que l'on apprécierait un commentaire de Gilles Rivest vantant les mérites du camp du OUI au prochain référendum. J'ai signé le commentaire en concluant que les électeurs doivent décider eux-mêmes, après anlyse, s'ils répondront OUI ou répondront NON à la question référendaire. Les péquistes ont tombé en bas de leur chaise. "Votre" choix référendaire sera le bon choix, avais-je écrit, en ajoutant que le choix collectif des québécois, voire instinctif, était la meilleure décision, quelque que soit la décision majoritaire.
Le Dr Camille Laurin ne m'a plus adressé la parole. Jacques Parizeau détournait la tête en me voyant., pour saluer les péquistes "engagés", les vrais défenseurs de l'Indépendance du Québec.
Je ne suis pas intéressé à jouer le rôle de défenseur de la Bible indépendantiste, ni défenseur de la Bible du féréralisme canadien. Si les Chefs politiques cherchent des perroquets, je ne suis point ni perroquet ni plante verte en plastique ou taillée politiquement correcte.
Je me souviens de vos commentaires. J'allais chercher, tôt le samedi matin au dépanneur, une copie du journal local. J'aimais vous lire. Mon beau-père croyait que vous étiez un maudit séparatiste, un séparatiste maudit.
Je sais. Les lecteurs séparatistes croyaient que j'étais un traître fédéraliste. Les lecteurs pro-Canada croyaient que j'étais un "enfant de chienne" de séparatiste. Je n'étais ni indépendantiste ni fédéraliste, ni traître ni enfant de chienne. Ni un perroquet ni une plante verte en plastique.
Je n'étais qu'un journaliste de la presse régionale qui refusait de suivre aveuglément les délires propagandistes des politiciens à la mode. Je refusais de suivre les crédos démagogiques des rouges, des bleus, des verts, des créditistes, des conservsateurs, des libéraux, des NPDistes, des "p'tits comiques" qui radotent leurs discours appris par coeur en faisant semblant d'y croire.
Ma mémoire a-t-elle encore souvenance de la prière récitée quotidiennement avec les CSV, les Frères Clercs- de- Saint-Viateur? On répétait comme des perroquets le "Je crois en Dieu, le Père et le Saint-Esprit".
Si nous sommes politiquement corrects, nous devrions perrotquetter aujourd'hui la nouvelle prière, version 2007. Le "Je crois en Jean Charest, notre Père. Je crois en André Boislair, le Fils. Je crois en Mario Dumont, le Saint-Esprit".
Le Père, le Fils et le Saint-Esprit répètent chacun son crédo à l'Assemblée nationale.
Maudit que ça fait dur! Le Fils est toujours branché sur le référendum. Le Père attend les cadeaux politico- financiers du gouvernement canadien. Et le Saint-Esprit essaie péniblement de grimper aux sommets de l'ascension politique.
- Seigneur, éloignez de moi les bébittes nocosomiales.
- Seigneur, éloignez de moi tous les virus et les bactéries qui trainent dans les corridors des centres hospitaliers.
Selon les micobiologistes détenant un doctorat et des études supérieures en bébittologie humaine, les bébittes rencontrées en milieu hospitalier sont métamorhosées en grosses bébittes "communautaires". Les nouvelles bébitttes se promènent librement dans la communauté. On parle donc lors des réunions scientifiques du SRAS communautaire. Le SRAS communautaire tue.
Dernières recomandations médicales, laver les pattes de nos animaux domestiques.
- Donne la patte, Joey le tueur. Je vais laver ta papatte.
Mon chien domestique ne comprend pas ce qui se passe. On ne lui a jamais lavé les pattes. Il a vu souvent "Charly", son ami le chat, se laver les pattes. D'abord les pattres avant. Secundo, les pattes arrière. Tertio, le derrière du minou itou.
Cette médecine préventive est surement efficace. Le minou familial est encore debout sur ses pattes. Faudrait commander une étude scientifique pan canadienne à l'Institut de vétérinologie supérieure de Sainte-CAT/herine-la-Patte-en-l'air, Montérégie-ouest.
Le perroquet rouge et blanc est vert". Qui a enlevé la plante en plastique taillée politiquement correcte pour le débat des Chefs?
J'ai une suggestion de mise en scène pour le débat des Chefs, ce soir. Le régisseur de plateau place tous les candidats du PLQ dernière le Chef, tous les candidats du PQ derrière le Chef, ainsi que tous les candidats de l'ADQ dernnière le Chef.
Tous les candidats derrière le chef hument le discours du Chef. Les candidats sentent le derrière des Chefs politiques, comme les plantes vertes se nourrisent des subtances vitales, indispensables à la vie, démocratiquement parlant à voix haute..
Les maîtres zen disent que plus un singe grimpe haut dans l'arbre mieux on voit son derrière. Ce que l'on voit n'est pas toujours agréable.