Un Rambo asiatique est passé à Blacksburg.
4 commentaires Publié par Gilles Rivest le 17.4.07 à 4:28 p.m..
Carnage indescriptible à Blacksburg. 33 morts. Quelques étudiants de l'université Virginia Tech racontent l'horreur la gorge serrée. La mort surplombe le campus. Les balles sifflaient au-dessus des têtes. On se cache, si possible. Les plus futés feignent la mort. Ils ont miraculeusement la vie sauve, comme les policiers embusqués. L'impuissance paralyse les professeurs et les étudiants. Les policiers à distance et barricadés derrière leurs voitures. Le étudiants courrent affolés, désorientés. Les ambulances! Les policiers dirigent les déplacements sécuritaires des étudiants, comme au HEC et Dawson. A Virginia Tech, ils sont munis d'un porte-voix. Technologies de communications à distance obligent. Seul parallèle fortuit de ces drames rouges de sang, le sang a coulé abondamment à Polytechnique, au Virginia Tech. Le bruit des balles n'était pas de la musique tecno. Les experts parlent à la télé depuis deux jours. Ils ne savent vraiment pas quoi dire. Ils essaient les interprétations de "l'incexplicable", disent-ils. Premières conclusions: un "FOU " a tué 32 victimes puis s'est enlevé la vie. Un fou oui un fou.. Un fou comme Marc Lépine, celui qui avait laissé ses empreintes au HEC en tuant quatrorze étudiantes. Le maire Tremblay offre ses condoléances politically correctement. Les policiers ne divulguent pas la liste des victimes. Les experts concluent que les armes à feu, non contrôlées, sont responsables du carnage. Blackburg est dans le noir. Blackout total devrait-on dire. Si l'on réglemente les armes à feu, ne pourra-t-on pas, au Canada et aux États-Unis, prévenir les tueries? Ne pourra-t-on pas réduire le nombre de tueries?
Il y a à la télé les tueries de Blacksburg. Columbine, HEC et Dawson.
Il y a aussi les tueries quotidiennes en Irak. Les soldats israéliens ont rasé des villages Ils ont anéanti plusieurs quartiers de palestiniens. Bombardements, nettoyage au fusil mitrailleur, démolition des bâtisses avec des bulldozers pour effacer les traces des carnages. Les forces armées américaines et les Forces alliées ont saccagé le pays des irakiens, le pays des afghans.
S'il y a un taliban supposément bien caché au fond du village, pourquoi ne pas le bombarder, le taliban, et bombarder le village, tuer les villageois, les hommes, les femmes, les enfants et les vieillards, et bien sur sans oublier le taliban, la raison d'être de l'opération nettoyage? Les attaques aux char d'assauts, appuyés par les bombardiers, puis le va-et-vient des tracteurs-niveleurs à chenille. Faut cacher l'horreur avant que les journalistes décrivent le carnage, preuves télévisuelles à l'appui. On invite ensuite les journalistes. Les militaires des services de communications parlent de guerre propre. Tout est nettoyé. Bien nettoyé. La poussière. L'odeur des cadavres a disparu. Dans trois ou cinq jours, tout sera nettoyé à Virginia Tech.
Un jeune Rambo asiatique coréen a circulé à Blacksburg. Il est passé arme au poing avec deux 9 milimètres. Demain, disons plutôt dans quelques jours, on oubliera les victimes ensanglantées. On ajoutera un si petit paragraphe dans les manuels d'histoire américaine pour mentionner la tuerie de Virgina Tech.
Cho Seung-hui, jeune Rambo coreéen, fait la UNE aujourd'hui des grands quotidiens du monde. Le gros plan de la photo nous lance en pleine figure le jeune Rambo coréen, deux pistolets à la main. Cho Seung-hui a posté un vidéo de 10 minutes à une chaîne de télévision américaine. L'envoi a été posté entre deux tueries.
Le regard qui se veut farouchemkent agressif, Rambo, nous dit "quand le temps est venu, je l'ai fait. Je devais le faire".
Georges W Bush justifie ainsi les massacres des couches de populations irakiennes et afghanes innocentes. Les stratèges de l'armée israélienne disent la même chose pour justifier l'injustifiable. Les combattants du Hamas palestinien et les factions guerrières irakiennes disent la même chose itou en envoyant leurs combattant avec une ceinture bourrée d'explosifs. "Quand le temps est venu, je l'ai fait. Je devais le faire".
Le réflexe texan fait loi comme dans les grands films westerns. On emprisonne les supposés terroristes, sans procès légitimes. On déclare qu'un enfant de six mois est un terroriste potentiel à risques pour la sécurité du peuple américain.
Les comportements barbares et sanguinaires trônent sur l'autel de la bétise humaine.
Ce ne sont que des terroristes, disent les uns.
Ce ne sont que des barbares à la solde des américains, disent les autres.
Les noms des victimes sont respectueusement vénérés sur l'autel des guerres saintes.
De retour confortablement assis sur les bancs d'école à 28 ans sur une reommandation de Laurent Laplante, ex-rédacteur en chef du Journal diocésain l'Aquilon de Hauterive, j'écoutais attentivement le professeur d'histoire. Il demandait aux jeunes tarlais d'apprendre par coeur les dates et les moments importants qui ont marqué l'histoire mondiale, apprendre sans se tromper aux examents les dates de guerres politiques ou religieuses, les massacres des guerres saintes.Nous avions quitté l'histoire des découvreurs de l'Amérique et des premières tentatives d'intallations des colons venus d'Europe sur l'Ile de la tortue, la terre des Indigènes.
Une guerre, puis une autre guerre et encore une guéguerre. Nous étions loin du film "La guerre des tuques", loin des de jeunes qui se lancent des boules de neige.
Un massacre ici. Et là. Un petit massacre là-bas sur le sol africain. En Algérie.
Les artistes talentueuxa vaient les ingrédients nécessaires pour accoucher sur le canevas une belle fresque grandiose ayant pour titre "L'intelligence humaine".
Faudrait ajouter aux manuels d'hitoire mondiale les massacres contemporains, les dates des massacres israelo-palestinien, les dates des tueries collectives en Irak, au Pays des Afghans, sans oublier la Thcéchénie et l'ex-Yougoslavie, etle Rwanda.
Les jeunes tarlais du Cours de Préparation aux Études supérieures (CPES) mémorisaient les dates et répétaient comme perroquets les grands moments de l'histoire mondiale.
"Est-ce ainsi que les hommes vivent", se demandait le poète Louis Aragon? Léo Ferré a ajouté au poème une musique inoubliable.
Heu.. scuse Gilles, Lépine c'est la polytechnique et non le HEC.
Merci François d'avoir ramassé cette erreur. Je l'offrirais volontiers au dieu de la bêtise humaine si le don pouvait être ramassé par les Chefs d'État qui pratiquent le culte de la guerre..