Le vrai show dixit Bruno Pelletier.

Cravaté style classic gentleman avec une cravate argentée, soyeusement placée, et veston noir rayé. Une vampiresse à la voix inoubliable attend dans la salle, quelques minutes avant de grimper sur la scène. Elle est l'invitée spéciale de Bruno. Le trio baptisé le GrosZorchestre de jazz est on en sait où. Le silence entrecoupé de conversations entre amis passe discrètement entre les tables. Où donc est Bruno Pelletier?



Trente minutes avant le spectacle, Bruno Pelletier pianosse fébrilement sur la guitare acoustique. La plus belle voix masculine de l'artvocal québécois est bien réchauffée. Les tests de son complétés. Bruno Pelletier se prépare mentalement. Il sourit avec gentillesse en me voyant grimper au deuxième étage, direction loge des artistes. C'est "le gars du zen". Bruno avait encore en mémoire une entrevue du journal hebdomadaire Le Point des Trois-Lacs. Le directeur de tournée Maurice Richard m'informe que le prochain CD de Bruno Pelletier sortira à la fin août. Je recevrai un carton d'invitation pour le lancement préautomnal "somewhere in Montreal City".

Professionnellement bien dans sa peau, Bruno Pelletier descend sa guitare et annonce aux spectateurs que le vrai show débutera en deuxième partie. Il chante les chansons tant aimées de ses fans. Il joue les troubadours palyboys et circule guitare en mains. Dit "qu'il y a de belles voix" dans la salle. Il ajoute que les gens dans la salle "savent chanter ce soir". Il reprend la chanson qui raconte ls difficultés "depuis que tu es partie". Une peine d'amour fraichement cicatrisée. La chanson "La Manicouagan" arrache quelques larmes. Il demande à tous s'il y a des amants dans la salle. Depuis combien de mois et d'années? Cinq années? Plusieurs mains levées. Dix années, vingt années, trente années? Il y a encore des mains qui voudraient voyager au-dessus des nuages avec le compagnon ou la compagne de route, qui désirent traverser le portail de cristal conduisant au Palais des vieux amants. Il y a deux amants dans la salle qui ont célébré leur 50ième anniversaire de vie deux amoureux. Bruno annonce qu'il va leur offrir un "un voyage dans le Sud. Le sud de Saint-Lazare vous convient, demande-t-il? Les gens sourient, applaudissent le coeur en ébullition. Et Bruno reprend, pour eux, l'incontournable chanson popularisée par Yves Montand. "Je voudrais tant que tu te souviennes...".




Ne me quittez pas. Nous revenons dans quelques minutes, explique Buno Pelletier.

Julie Lamontagne au piano. Contrebasse: Dan Watts. À la batterie? Richard Irwin, le "Johnny Cash" qui avait chanté langoureusement en première partie pendant que Bruno Pelletier faisait se trémousser les sonorités de guitare.

Et Bruno Pelletier qui a souvenance et qui chante en disant:
"Comme mon père
Je me suis construit
Je suis coriace
Et je ne suis plus de votre monde.

La gorge est serrée. Les cordes vocales disent à son père Papa Papa! "où que tu sois", je chanterai éternellement pour toi.

Et Julie, et Richard et Dany et Bruno, un trio à quatres instruments. Piano, batterie, contrebasse et guitare acoustique. Que de plaisir de jouer ensemble des airs de jazz. Les gros intestins de auditeurs vibrent rythmiquement en entendant ce que Bruno Pelletier a baptisé "le vrai show".

Merci Bruno. N'oublie pas le carton d'invitation pour Monsieur Gilles.

Photos Michel Leduc

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